Retour au Stade de France et à ses 80 000 places, les 16, 17, 19 et 20 juillet ! En novembre 2019, à l’occasion de la sortie de son huitième album studio, Everyday life, Coldplay avait annoncé qu’il ne donnerait plus de concerts tant que ses tournées engendreraient tant de pollution. Deux ans plus tard, le groupe anglais dévoile une tournée d’une cinquantaine de dates, qui les mènera du Stade national du Costa Rica au Hampden Park Stadium de Glasgow.
Que s’est-il passé entre temps ? D’abord – et ce n’est probablement pas anodin – Everyday life s’est mal vendu (enfin, s’est moins bien vendu que les précédents). Depuis, le groupe de Chris Martin a publié un nouvel album, intitulé en toute simplicité Music of the spheres et propulsé par d’impressionnants clips qui carburent à la science-fiction. Tout, sur ce nouveau disque, semble avoir été conçu pour résonner dans des stades. Les quatre Anglais se sont donc donné les moyens d’y retourner.
Coldplay a consulté différents experts pour, selon ses mots, « rendre cette tournée aussi durable que possible ». Les idées avancées sont diverses et nombreuses. A la place des habituels générateurs fonctionnant au diesel ou à l’essence, le groupe annonce s’être doté de « la toute première batterie de spectacle rechargeable et démontable au monde ». Les spectateurs pourront aussi produire de l’électricité pour le concert grâce à un plancher cinétique et des vélos électriques. Des panneaux solaires seront installés sur certains stades. Les fans seront invités à amener leur propre bouteille ou à utiliser des gobelets réutilisables. Ceux qui auront privilégié une mobilité douce recevront un bon de réduction. La production de bracelets lumineux sera réduite de 80 % et les confettis seront biodégradables.
Des confettis biodégradables… Nécessairement, le défenseur de la nature tique. En quoi est-ce indispensable ? Après enquête, il s’avère que le plan de Coldplay ne vise qu’à réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux tournées de 2016 ou 2017. Pour aller au-delà et éliminer « de façon significative plus de CO2 que la tournée n’en produit », le groupe s’appuie sur des formes de compensation, du type « un arbre planté par billet vendu ». Est-ce tout ce qui est imaginable pour réduire le coût carbone des tournées applaudies par des millions d’humains ? Après deux ans d’attente, la solution semble manquer soit d’ambition, soit de modestie…
Photo de têtière : Cénel et François Mauger
Pour aller plus loin... Le site web de Coldplay