Le musicologue Makis Solomos a organisé en 2013 plusieurs rencontres autour de la notion d’ « écologie du son ». Se posant en héritier de Félix Guattari, il invoque les trois écologies décrites par le compagnon de Deleuze – environnementale, sociale et mentale – et s’interroge : « quels sont les liens de la musique ou du son avec l’environnement et la nature, avec la société, avec la subjectivité au sens large du terme et, plus généralement, quels sont les liens entre musique-son et monde ? ».
Un questionnement qui lui semble vital pour comprendre la musique savante occidentale contemporaine, qui ne cesse de redéfinir son rapport au son.
Ses travaux ont donc été illustrés par les installations sonores du Napolitain Agostino Di Scipio dans l’un des halls de l’université Paris VIII, l’interprétation d’œuvres musicales de l’Argentin Horacio Vaggione, de l’Allemande Hildegard Westerkamp ou du Français Luc Ferrari mais aussi une expérience d’écoute entre les vieilles pierres du palais médiéval qu’est la Conciergerie.
Parallèlement, les participants ont été invités à découvrir les dispositifs sonotactiles « Ecouter Autrement ». Ces « tables sonores » ou ces « stations dʼécoute » permettent dʼentendre à travers les matériaux : la vibration est perçue par le contact, l’auditeur entend avec son corps. Développés pour les personnes en situation de handicap, ces procédés innovants sont le fruit d’un ensemble de recherches sur le son qui relient réellement l’écologie mentale, sociale et environnementale.
Photo : Cénel et François Mauger
Pour aller plus loin... http://www.labex-arts-h2h (...) .fr/musique-philosophie-et-ecologie-du-100.html