Depuis plus d’un an, la Fédération Nationale des Labels Indépendants – dite « Félin » – met peu à peu sur pied une filière de recyclage des invendus de ses adhérents. Près de 400 structures – dont des labels tels que Born Bad Records, No Format ou Infine – disposent désormais d’une autre solution que la simple déchetterie pour se débarrasser des disques qui encombrent leurs lieux de stockage.
Les colis de disques en surnombre sont expédiés vers un ESAT (établissements ou services d’aide par le travail) d’Eure-et-Loir qui accueille une vingtaine de travailleurs en situation de handicap. Les salariés séparent les matières plastiques du papier ou du carton. Le plastique est envoyé à ATMOS, une PME spécialisée dans le recyclage de matières plastiques, elle aussi située en Eure-et-Loir, qui produit plus de 15 000 tonnes par an de granulés de matière recyclée. Les boîtiers peuvent ainsi commencer une autre vie, sous la forme de pinces à linge ou de meubles de jardin, et un certificat de destruction est envoyé aux labels.
Une première collecte, en 2023, a généré le recyclage de 7 tonnes de disques. Une seconde, l’année suivante, est parvenue à 38 tonnes. Ce projet a de l’avenir puisqu’il est l’un des lauréats du dispositif « Alternatives vertes 2 », géré par le ministère de la Culture et le Secrétariat du Plan France 2030, qui vise à accélérer la transition écologique des entreprises culturelles. Tant que personne n’aura pas trouvé de meilleur support que le plastique, ce genre d’initiative permettra au moins de minimiser une pollution qui ne cesse de grandir (si rien n’est fait, la production mondiale de plastique pourrait atteindre le milliard de tonnes à l’horizon 2050).
Photo de têtière : François Mauger
Pour aller plus loin...
Le site web de la Félin