La hi fi, c’est fini ? Pas tout à fait… L’impératif de mobilité, l’envie d’avoir accès à toute la musique – tout de suite, partout et pour presque rien – ont d’abord poussé les consommateurs à se ruer sur le MP3, puis sur un streaming en basse définition. Mais les temps changent, les réseaux se renforcent et la notion de qualité revient à la mode, ne serait-ce qu’au moment du choix des casques audio. Entre temps, les fabricants de matériel hi-fi n’ont pas totalement disparu, ils se sont juste repliés dans les magasins spécialisés et dans les cahiers finaux de magazines de jazz ou de musique classique, comme Diapason.
Cambridge Audio fait partie de ces vétérans qui ont connu la grande époque de la hi-fi et qui n’ont pas baissé le rideau depuis. Ils se sont juste adaptés : ils proposent désormais pour une centaine d’euros de minuscules écouteurs sans fil à glisser dans ses oreilles à côté d’amplificateurs qui valent 50 fois plus cher.
Parce qu’il ne le voit plus, le public se pose plus de questions sur l’impact écologique des grands festivals et de leurs tours d’enceintes que sur les chaînes hi-fi de salon. Mais les professionnels savent qu’ils ne sont pas neutres et, parfois, prennent des mesures pour que leur activité soit soutenable.
Ainsi, Cambridge Audio a entrepris de réduire son empreinte carbone, en diminuant drastiquement l’envoi de produits par avion. La société a également conçu des modèles moins gourmands en énergie, parfois fabriqués en Richlite, un matériau composite basé sur le papier, très utilisé pour les guitares Gibson, et le plus souvent emballés sans utiliser de plastique.
Aujourd’hui, Cambridge Audio va plus loin, en devenant l’un des principaux donateurs de l’association environnementale EarthPercent. La société prendra en charge pendant 3 ans une partie des coûts de fonctionnements de l’ONG de Brian Eno, dont l’objectif est de lutter contre le changement climatique en collectant 100 millions de dollars auprès de l’industrie musicale d’ici 2030. Cambridge Audio encouragera également les autres fabricants de matériel hi-fi à dédier un pourcentage de leurs revenus à l’organisation caritative.
« Cette décision vient d’un constat simple : il ne peut exister de musique sur une planète morte » a déclaré Stuart George, le directeur de la société. « Actuellement, il semble que le sujet du climat ne soit pas à l’ordre du jour, et c’est incroyablement dangereux pour nous tous. Il est crucial que vous essayions tous de faire ce que nous pouvons pour améliorer les choses. Nous nous sommes engagés à ce qu’un changement s’opère à Cambridge Audio, à trouver des solutions, à vivre et à travailler de manière plus écologique et durable » a rappelé l’industriel, avant de lancer cet appel : « Je demande à chacun d’entre nous de faire ce qu’il faut pour la seule planète que nous avons. »
Photo de têtière : Cénel Fréchet-Mauger
Pour aller plus loin... Le site web de Cambridge Audio Le site web d'EarthPercent