2030 n’est pas seulement l’année choisie pour mesurer les résultats des Accords de Paris ; elle est également l’année de référence du plan d’action « Zéro pollution » de la Commission européenne, qui prévoit notamment de réduire de 30% le nombre de personnes souffrant de troubles chroniques dus au bruit des transports.
A ce jour, l’objectif est encore très lointain. En Europe, le bruit reste la deuxième cause environnementale, de maladie, juste après la pollution atmosphérique. 20% des Européens vivent dans des zones où les niveaux sonores peuvent nuire à la santé (maladies cardiovasculaires, troubles du sommeil…). La Commission européenne pointe notamment du doigt la France, à laquelle elle vient d’adresser un avis motivé parce qu’elle n’a pas adopté assez de plans d’action contre le bruit.
« Les informations fournies par les autorités françaises montrent que 22 plans d’action sont toujours manquants pour les agglomérations et 67 pour les axes routiers majeurs » dénonce la Commission, qui rappelle ses mises en demeure de 2013 et 2017. Cette fois, l’équipe d’Ursula von der Leyen laisse à la France deux mois, à compter du 28 septembre, pour répondre et prendre les mesures nécessaires. A partir de la fin novembre, elle pourrait saisir la Cour de justice de l’Union européenne. Cela suffira-t-il à faire réagir l’État français ?