Dans une étude publiée en 2011, Grégory Chapron et Donald Pontabry estimaient à 8 % la part de la restauration dans les émissions de gaz à effet de serre d’un festival musical.
Entre deux concerts, les festivaliers passent en effet sous les tentes où sont proposés des en-cas ou des boissons fraîches. Ils y trouvent trop souvent une alimentation standardisée, hors-saison, sans origine géographique précise.
Après quelques années de laisser-aller, de nombreux festivals ont décidé de se saisir du problème. Les TransMusicales, par exemple, en ont fait un signe distinctif de leur événement. Avec un partenaire associatif, Agro Bio 35, ils sont passés de 10 % à plus de 80 % de repas issus de l’agriculture biologique, respectant la saisonnalité (pourtant peu propice : leurs concerts ont lieu en fin d’année) des produits proposés, s’inquiétant des emballages et du transport…
Aimer la musique et la nourriture saine n’est plus antinomique.
Photo : François Mauger